Surf in Australia...Business is Business
C'est à Torquay, petite bourgade endormie près de Melbourne qu'une bande de surfeurs hippies a inventé le surf business à la fin des années soixante. Aujourd'hui moins de cent mètres séparent Rip Curl, Quiksilver et consoeurs qui prospèrent toujours sur la " Surfcoast Highway ".
Du parking, on surplombe le site de l'une des plus mythiques compétitions du World Tour. Échoué dans un coin, un vieux pick-up rouillé, d'où sort un chevelu hirsute une planche sous le bras, « Hey mate ! », c'est comme ça qu'on se salue entre surfeurs australiens. Plus loin, les occupants d'un Combi WV planquent leurs couvertures : « Il est interdit de camper ici ». Surfeurs ou pas, les « Aussies » ne plaisantent pas avec le règlement, d'autant que demain commence la 30e édition du Bell's Rip Curl Pro. L'élite du surf est au rendez-vous pour se disputer les 250.000 $ US promis au vainqueur.
Marchands de glaces, pompiers, membres du Rotary, toute la ville est mobilisée - La star locale, Mike Fanning vainqueur en 2001, tente d'ignorer la pression qui pèse sur ses épaules de vingt ans. Pas facile alors que sa photo qui illustre l'affiche de l'événement a été placardée dans tout l'état de Victoria par son employeur Rip Curl, organisateur de l'épreuve. Premier du circuit WQS 2001, salué par le magazine US « Surfer » comme Meilleur Performer de l'année et sacré Meilleur Surfer 2001 par les « Action Sports Awards », le jeune Mike est l'étoile montante du circuit. Son salaire est top secret mais le chiffre qui se chuchote sur les plages fait déjà rêver une génération d'adolescents. On les comprend, tous préfèreraient surfer riches au soleil plutôt que s'ennuyer pauvres au lycée.
Shopping session à « Surf-City » - L'organisation est à l'australienne, courtoise mais implacable. Pour l'instant on installe des clôtures pour parquer les milliers de voitures attendues, il faut payer 1,8 euros pour se garer et 6,7 euros pour accéder à la plage. Des toilettes et des poubelles à tri sélectif sont installées partout, ici plus qu'ailleurs le surf se doit d'offrir une image irréprochable. Le règlement autorise l'organisateur à suspendre au besoin l'épreuve afin d'attendre les conditions optimales, les vagues étant modestes c'est justement la décision prise dès le premier jour. Spectateurs, surfeurs du dimanche et familles en vacances désertent donc la plage, direction Surf City sur la « Surfcoast Highway », pour faire le tour des plus somptueux surfshops d'Australie.
La chasse aux autographes est ouverte - Les champions étant mis à contribution par leurs sponsors, des dizaines d'adolescentes trépignent, impatientes d'obtenir une « surfistique » signature ou l'esquisse d'un sourire Hawaïen. Les surfeurs vétérans de Torquay se régalent de cette scène digne de Disneyland, pour ceux qui ont connu « le bon vieux temps » des premiers surfshops de la ville, le contraste est saisissant : « Dire que l'on a eu nos premiers feux rouges il n'y a pas si longtemps » ! Ils ignorent sans doute qu'à l'issue de ce week-end, la recette du plus grand magasin avoisinera le million de dollars Australiens!
Au pays des surfeurs milliardaires - Le plus bel exemple de réussite du secteur est peut-être la licence américaine de Quiksilver qui a racheté sa maison-mère Australienne et qui est aujourd'hui cotée à Wall Street. Dire que ce serait à la suite d'un pari qu'elle aurait été accordée en 1976 au champion de surf américain Jeff Hackman Rebaptisée Quiksilver Inc, elle est aujourd'hui tenue - cotation oblige - de publier officiellement ses résultats : avec plus de 161 millions d'euros (plus de un milliard de francs) de ventes mondiales pour le seul premier trimestre 2002, elle devancerait de loin ses poursuivantes. Sa voisine de Torquay Rip Curl, qui emploierait quelque 1000 personnes dans le monde dont 300 en Europe occuperait le 4e rang mondial avec près de 200 millions d'euros annuels de chiffres d'affaire. Performance honorable mais officieuse ! Car comme se plait à l'expliquer avec un sourire contenu Doug Warbrick, « Nous sommes une entreprise privée, nous ne sommes donc pas tenu de publier nos résultats ».
Sacré business le surf au pays des kangourous!!!!
Allez encore quelques tofos pour la route...
5 commentaires:
Ca devrait être interdit des photos d'hommes aussi beaux ! Halte à la dictature de l'homme objet ! Vive la bedaine libre !!!
MDR....tillou t'inquiète...ce n'est que dans mes rêves!!! mais oui t'es beau avec ta bedaine!!!
Superbes photos... C'est toi qui les as prise ou c'est repris d'ailleurs? En tout cas, très intéressant comme présentation. :)
Mais je suis d'accord avec Tillou, c'est pas juste de voir de beaux gosses qui ont le "style"! :s C'est pour cette raison que je vais en vacances en Bretagne, au moins y a moins moins de branleurs et je fais partit des "guerriers" qui vont se baigner joyeusement dans une eau à 15° ^^
c'est vrai que les photos sont jolis et c'est vrai que ca serait bien qu'on sache c'est si toi qui les fait ! :D en tout cas...bah les surfeurs...moi jles trouve moche :D (sauf brice de nice...quoique...)
Briceeeeeeeeeeee de ouf!!!
Non ce n'est pas moi...prises sur le net...je ne suis pas allée encore en Australie!!! C'est le 3 ème pays qu'on visitera....on y sera pour 3 mois à partir de fin Aout!!!
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